"Personne, sous aucun prétexte, n'obtiendra de moi que je consente a devenir le roi légitime de la Révolution"
Henri V

samedi 8 décembre 2012

Notre position face au compromis nationaliste!

L’union fait la force. L’adage est bien connu... Aussi, nombreux sont ceux qui appellent de leurs vœux un compromis nationaliste, rassemblant les souverainistes républicains et les royalistes. Le cumul des hommes permettrait une dynamique et une efficacité supérieures.

Ce calcul quantitatif a malheureusement des effets pervers et enferme ses tenants dans le piège démocratique.

La volonté d’union à tout prix est un réflexe démocratique. Le pouvoir appartient aux plus nombreux. La priorité absolue des républicains est d’avoir beaucoup d’argent, de militants, d’hommes. Il faut rassembler, rassembler et encore rassembler. La doctrine doit être ambiguë, reposer sur des principes flous afin d’éviter les discordes et les schismes. L’élection appelle le rassemblement. Lorsque le rassemblement le plus large permet d’accéder, tant bien que mal, au pouvoir, les dirigeants restent prisonniers de cette assemblée hétéroclite. Il faut continuer encore et toujours à négocier, et cette négociation démocratique se fait mécaniquement vers la gauche.


La Droite s’inscrit dans cette logique quantitative de rassemblement, qui l’enferre dans le piège de la Gauche. Les souverainistes appartiennent à cette vielle tradition de l’échec systématique. Mais non, nous crieront-ils, indignés : nous irons jusqu’au bout. Et pourtant ils ont déjà abandonné l’essentiel au nom du rassemblement et de la quantité : ils veulent la souveraineté mais sans souverain. Ils se disent souverainistes mais laissent la tête du roi dans les mains assassines de la Gauche triomphante.
Les « souverainistes » sans souverain nous tendent la main. Certains se laissent et se laisseront tentés. Ils se retrouveront alors prisonniers avec la droite piégée, dans un train en partance vers la Gauche et la République. Le royaliste séduit ne tardera pas à être enfermé dans des négociations perpétuelles, condamné à ne partager avec ses compagnons de voyage qu’un ras-le-bol de café de commerce, loin de toute doctrine cohérente. Le compromis nationaliste ne serait que la première compromission d’une longue série. Ce piège, il ne pourra s’en libérer que par la formule magique : « je me suis trompé. »
Il ne peut y avoir de souveraineté sans souverain. Ceux qui abandonnent déjà le souverain de chair et de sang et le principe de légitimité pour une « souveraineté » républicaine toute en théorie feront encore bien d’autres abandons plus tard. Les « souverainistes » sans souverains ont déjà capitulé l’essentiel. Les capitulards sont des prostitués du royalisme, ils n’ont encore rien fait qu’ils veulent déjà s’arrêter pour négocier.


La politique ne se résume pas à cette logique quantitative du rassemblement à tout prix. Une alternative est possible : la logique qualitative. Lorsque la doctrine politique est cohérente, un noyau dur de quelques hommes déterminés se constitue. Au lieu de négocier à perte de vue pour rassembler des masse inutiles, ils attirent naturellement à eux d’autres hommes de volonté. Alors seulement le monde des possibles s’ouvrent. Il faut pour cela ne jamais négocier la colonne vertébrale de la doctrine dans des auberges espagnoles populeuses.


Il nous faut bien rassembler, nous rétorquera-t-on. Si ce rassemblement se fait en dépit de la doctrine, préparons-nous aux schismes à répétition et aux capitulations successives de la Droite piégée à laquelle nous appartiendrons alors. Si ce rassemblement se fait au service d’une doctrine cohérente et non négociable , avec des hommes qui n’ont pas besoin d’être séduits pour agir, alors tout nous sera possible !
Je regrette que personne n'ai encore rebondi sur ce sujet déterminant pour la compréhension de la pensée légitimiste.

Il faut comprendre, pour pouvoir mieux défendre.
De trop nombreux légitimistes, qui adhérent de manière instinctive à la tradition politique française, se trouvent hélas bien souvent en difficulté dans la joute verbale qui nous oppose aux nationaux. Et pourtant nous avons l'histoire sur laquelle nous pouvons nous appuyer, pour démontrer avec efficacité que le NATIONALISME qu'il soit de "droite dure", ou de "groupuscules non-républicains", est en parfaite contradiction avec ce qu'il prétend défendre en se revendiquant de la fleur de Lys et de l'étendard de Sainte Jeanne d'Arc !

En guise d'introduction, un petit rappel historique des conditions de la naissance du NATIONALISME dans notre pays s'impose ici :

Nous savons que la Révolution est le fruit d'une petite minorité, la franc-maçonnerie principalement. La FM ayant engagé une lutte à mort contre l'Eglise Catholique, se heurte à l'obstacle formidable de la monarchie Française très chrétienne. Renonçant à corrompre la royauté légitime, les franc-maçons se jureront de la renverser.
Et pour cela, la petite minorité adepte des clubs parisiens ne suffit pas... Il faut rassembler, créer un courant d'opinions pour produire des troubles suffisamment importants et déstabiliser l'autorité royale. Il faut produire une idéologie nouvelle, une raison valable (bien que mensongère) à un tel renversement du droit.

L'accusation de la trahison du Roi envers la patrie sera le mobile, on présente la NATION en danger ! La corruption de l'autorité royale est présentée au peuple, c'est à partir de ce moment que le peuple se constitue en NATION "victime" de la royauté. Les NATIONALISTES, créatures révolutionnaires de la franc-maçonnerie se feront alors les principaux défenseurs des intérêts de la NATION en danger de mort...
Voilà d'ou vient donc le NATIONALISME actuel. Bien qu'il soit passé à l'extrême droite de l'échiquier politique actuel, sa naissance est d'origine révolutionnaire et fondamentalement de gauche. Il était violemment opposé à la Monarchie Catholique, et a participé activement à sa disparition.

C'est par les cris de "Vive la NATION" que s'est achevée l'exécution du Roi de France Louis XVI....

Ne laissons pas nos compatriotes se perdre dans cette idéologie nuisible à la vraie France de Dieu. Souvent ils y sont par ignorance, rappelons simplement mais avec fermeté les origines révolutionnaires du NATIONALISME. Appuyons nous sur l'histoire, et démontrons à nos interlocuteurs a quel point cette idéologie révolutionnaire est le parfait contraire du combat pour la légitimité française mené par Sainte Jeanne d'Arc.
C'est une grande leçon de l'histoire.

Les lois fondamentales du royaume sont les moyens nécessaires à la plus grande réalisation du bien commun que chaque pays réussit à atteindre avec plus ou moins de bonheur pendant l'histoire.
Le fils aîné du roi succède à son père, c'est une des lois fondamentales du Royaume de France. Le nationalisme en tournant le dos volontairement à cette loi, est bien d'origine révolutionnaire. Vouloir faire l'économie d'une seule de nos lois, c'est s'orienter vers d'autres institutions illégitimes, qui sont moins naturelles et moins bonnes. (On juge l'arbre à ses fruits).

1 commentaire: