"Personne, sous aucun prétexte, n'obtiendra de moi que je consente a devenir le roi légitime de la Révolution"
Henri V

jeudi 9 mai 2013

DISCOURS PRONONCE LE 8 MAI 2013 AU PIED DE LA STATUE DE SAINTE JEANNE D'ARC A STRASBOURG (ALSACE)



Chers amis,

Pourquoi sommes-nous réunis en ce 8 mai 2013 ? Il s’agit, ce jour, du 584ème anniversaire de la levée du siège d’Orléans par les Anglais. La Pucelle Jeanne était arrivée à Orléans le 29 avril, après quelques assauts et finit par libérer la ville. Cette victoire lui donne un prestige immense, son courage a frappé tout le monde. Certes, elle avait déjà impressionné par sa persévérance pour aller jusqu’au Roi, en allant par deux fois solliciter le capitaine de Vaucouleurs Robert de Baudricourt. Elle provoqua l’étonnement et la stupeur lorsqu’elle reconnue le Roi Charles VII pourtant dissimulé parmi les hôtes de la cour. Elle ne faisait que concrétiser la prophétie selon laquelle la France, perdue par une femme (Isabeau de Bavière), serait sauvée par une vierge.
Pourquoi choisir ce jour pour rendre hommage à Jeanne ? Simplement parce que c’est après cette victoire qu’elle semble, pour ceux qui en doutaient encore, toute destinée à porter le Roi jusqu’au sacre.
Il faut revenir alors sur la situation de la France à cette époque. En pleine guerre de Cent Ans, envahie par les Anglais, déchirée entre le parti des Bourguignons et celui des Armagnacs avec chacun son prétendant. Le Roi légitime selon les Lois fondamentales du Royaume, Charles VII, fils de Charles VI dont le règne fut affaibli par ses crises épileptiques, est contesté. La situation de la France n’est finalement pas si différente d’aujourd’hui, divisée en partis, dans une guerre continuelle qui atteint des sommets tous les 5 ans lors des élections présidentielles. Comme aujourd’hui, le Roi légitime est là, prêt à être sacré à Reims, mais n’est pas reconnu. Hier Charles VII, aujourd’hui Louis XX.
La mission de Jeanne était donc simple, venant directement du Ciel. Il lui est demandé de chasser les Anglais et de faire sacrer Charles VII. Si la première mission est sans cesse mise en avant, particulièrement par les Républicains qui ont récupéré l’image de Jeanne depuis la première Guerre mondiale, la deuxième mission est mise aux oubliettes ou du moins jugée moins importante.
Pourtant, c’est celle-ci que Jeanne tient le plus à cœur. Dès la ville d’Orléans libérée, elle ne pense qu’à une chose, emmener le Roi à Reims pour le faire sacrer!
Évidemment, ce passage de l’histoire doit être mis en arrière, car la récupération républicaine de la Pucelle doit montrer que celle-ci était une nationaliste forcenée, et que l’histoire de France dans une parfaite continuité devait mener à la République.

Jeanne n’est pas l’héroïne de la République ou des nationalistes :
Cela ne peut que nous scandaliser, nous Légitimistes, lorsque nous sommes confrontés aux images du 1er mai, où le Front National rend hommage à Jeanne entourée de drapeaux tricolores, négation même de ce pour quoi elle s’est battue…
Jeanne a bravé toutes les embûches et les difficultés pour obéir à ces voix du Ciel qui lui demandaient, non pas de prendre un saint ou un grand homme pour le faire roi, mais simplement de faire sacrer le roi légitime gardien du Bien commun, Charles VII, ce dernier qui après avoir été sacré ne sauvera même pas la Pucelle lorsqu’elle sera aux mains des Anglais. Ceci nous montre que ce n’est pas l’homme Charles VII que Dieu a choisi, mais bien ce qu’il représente par la dynastie dont il fait partie, dynastie choisie par Dieu pour diriger la France afin d’y faire régner sa Loi.
Jeanne est le symbole même de l’alliance du Trône et de l’Autel constitutive de la France depuis le baptême de Clovis. Elle nous montre que même dans les heures les plus sombres, Dieu n’abandonne pas la France et le fils aîné de son Église. Nous ne devons donc pas désespérer, nous Légitimistes, gardiens de cet héritage qui est l’âme de la France. N’écoutons pas les sirènes de la République qui trompent les Catholiques par le piège du vote. C’est n’est pas pour rien que le Bienheureux pape Pie IX parlait de « mensonge universel » à propos du suffrage universel. Agissons en français et en catholiques. N’utilisons pas les armes de l’ennemi qui ne font que faire avancer sa cause. C’est ce que disait fort justement Georges Fonsegrive :"Lutter révolutionnairement contre la révolution, c’est encore travailler pour elle."
Faisons, comme Jeanne. Prions et agissons. Mais agissons en adéquation avec le but que nous poursuivons. Ayons confiance en Dieu, mais n’oublions pas que sans notre concours la France ne pourra renaître. « Les gens de guerre combattront, et Dieu donnera la victoire » disait Jeanne.
Ces gens de guerre, ce sont nous. Formons-nous, prêchons à temps et à contre-temps, vivons en accord avec nos principes et transmettons cet héritage légué par nos illustres ancêtres. Alors l’espérance fleurira à nouveau, la Vérité éclatera et tout sera prêt pour le retour du Roi, avec la grâce de Dieu.
Pour finir, n’abandonnons pas l’étendard immaculé porté par Jeanne lors de ses victoires, étendard de nos Rois, étendard de la France et antithèse du drapeau tricolore révolutionnaire à jamais tâché du sang de la Vendée. Enfin surtout, n’oublions jamais le principe directeur de toute l’action de la sainte Pucelle :
« Messire Dieu premier servi ! »
Vive la France, vive le Christ-Roi et vive son Lieutenant sur terre, le Roi légitime Louis XX !


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Fondateur de la cellule légitimiste Saint-Materne en Alsace.


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