"Personne, sous aucun prétexte, n'obtiendra de moi que je consente a devenir le roi légitime de la Révolution"
Henri V

jeudi 20 juin 2013

20 juin 840

mort de Louis 1er le Pieux (né en 778 à Chasseneuil près de Poitiers ), empereur et roi, à Ingelheim près de Mayence.


 
Louis/Hludovicus
Le nom de Louis correspond à un nom germanique transcrit en latin Hludovicus, qui est encore plus proche du nom francique de Clovis (Chlodwig) que du nom allemand qui en provient : Ludwig.

« Le Pieux »
Le surnom de « pieux » est attesté de son vivant (en latin : pius), en particulier par la biographie écrite par le chorévêque de Trèves, Thégan (avant 800-vers 850), l'un de ses trois biographes : Vita Hludovici Pii, et dans le texte écrit par son conseiller Agobard de Lyon, pourtant très critique envers Judith, sa seconde épouse, fervent soutien de Lothaire et principal artisan de la déposition de Louis en 833 : Libro Duo pro Filiis et Contra Iudith Uxorem Ludovici Pii.
Ce surnom est lié à sa politique religieuse, nettement plus favorable à l’Église que celle de Charlemagne. Durant son règne, Louis réforme les monastères et change de politique vis-à-vis de la papauté en s'engageant à respecter le Patrimoine de Saint Pierre et à ne pas intervenir dans les élections pontificales. Le pape retrouve ainsi, après le contrôle exercé par Charlemagne, une certaine indépendance politique.
À la cour, il s'entoure de clercs qui le conseillent tels Agobard (778-840), Frédegis († 834) et Benoît d'Aniane (750-821). En 822, il accomplit une pénitence publique à Attigny. En somme, la politique religieuse de Louis le Pieux a pour objectif de renforcer l'unité de l'empire, un empire carolingien fondamentalement chrétien.


Tombeau de Louis le Pieux

Tombeau de l'empereur Louis le Pieux, état avant la Révolution (gravure sur acier originale gravée par Chaillot).
  • Charlemagne avait fait de l'abbaye Saint-Arnoul de Metz la nécropole d'une partie de sa famille : sa femme Hildegarde, ses sœurs, ainsi que ses fils, dont l’empereur Louis le Pieux, y furent enterrés.
  • Selon l’abbé Thibault (1239), les souverains étaient inhumés avec grand soin (il retrouva vêtements de soie, gants, anneaux, bâtons et couronnes dans certaines tombes).
  • Le siège de Metz par Charles Quint en 1552 entraîna la destruction de l’abbaye. Elle fut transférée, avec les tombeaux impériaux, à l’intérieur des remparts dans le couvent dominicain des Prêcheurs, construit en 1221, couvent qui, à l’exception de l’église, fut reconstruit au XVIIe siècle. On peut aujourd’hui voir ces bâtiments, avec en particulier le cloître, l’ancien réfectoire et l’ancienne sacristie.
  • Lors de la Révolution, elle fut confisquée comme bien national, les religieux furent expulsés et les tombeaux impériaux carolingiens détruits.
  • Une partie du tombeau de Louis le Pieux se trouve aujourd'hui au musée de Metz.

et avènement de Charles II le Chauve (838-877).



Il est surnommé « le Chauve » non pas en raison d’une calvitie, mais parce que le 5 mai 877, jour de la consécration par le pape Jean VIII de la collégiale Sainte-Marie, future abbaye Saint-Corneille à Compiègne, il se serait fait raser le crâne en signe de soumission à l’Église, malgré la coutume franque exigeant qu’un roi ait les cheveux longs. Par compensation, il porta de longues moustaches. On peut noter que dès 867, Charles était devenu abbé laïc de Saint-Denis.

En 840, à la mort de Louis le Pieux, la guerre commence immédiatement entre ses fils. Charles s'unit à Louis le Germanique, contre Lothaire Ier leur frère aîné, qui veut les exclure du partage de l'Empire. Ensemble, ils remportent en 841 la bataille de Fontenoy-en-Puisaye, en Bourgogne.
Le 14 février 842, ils renforcent leur alliance en prononçant réciproquement les serments de Strasbourg, prononcés en langue romane et en langue tudesque afin d'être compris par les troupes de l'ouest comme de l'est de la Francie.
Les hostilités cessent avec le traité de Verdun en 843 :
  • Lothaire Ier reçoit la Francie médiane, Francia media (ultérieurement Lotharingie), de la mer du Nord à l'Italie et est nommé Empereur ;
  • Louis le Germanique reçoit la Francie orientale, Francia orientalis ou Germanie ;
  • Charles le Chauve reçoit la Francie occidentale, Francia occidentalis, origine du royaume de France.
Cinq ans plus tard, le 6 juin 848 dans la cathédrale d'Orléans, Charles le Chauve, élu puis acclamé par les grands du royaume, est sacré par l’archevêque de Sens, Wénilon (ou : "Ganelon"), : « Et, dans la ville d’Orléans, presque tous les grands, réunis aux évêques et aux abbés, élisent Charles pour leur roi et le consacrent par l’onction du saint chrême et par la bénédiction épiscopale».


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