"Personne, sous aucun prétexte, n'obtiendra de moi que je consente a devenir le roi légitime de la Révolution"
Henri V

samedi 2 août 2014

BOUVINES ET LE PRINCE VU DANS NORD ECLAIR LE 28 JUILLET 2014

Bouvines : pour Louis de Bourbon, « la conscience politique du peuple français est née dans cette plaine »
Publié le - Mis à jour le 28/07/2014 à 16:29
CARINE BAUSIÈRE (PHOTOS STÉPHANE MORTAGNE)
  
C’était la journée de tous les symboles ce dimanche. Celui de désintérêt officiel de l’État pour cette commémoration de ce qui est pourtant perçu comme le fondement de la nation française. Un Premier ministre, Manuel Valls, qui s’annonce, puis se désiste au dernier moment pour voir passer le Tour de France, un remplaçant promis qui n’est jamais venu, pas de préfet non plus mais un sous-préfet chargé de représenter un État beaucoup trop discret au goût du public dont l’attention s’est alors tournée vers la royauté, venue en nombre.

Dans le sillage du Prince de Bauffremont, président de l’Institut de la maison Bourbon, et d’une ribambelle de noms aux titres honorifiques, Louis de Bourbon a aimanté tous les regards. Il est descendant direct de Saint-Louis, dont il partage la date de naissance, le 25 avril à quelques siècles près, et le prénom de son épouse, Marguerite.



Le jeune quadra, de nationalité franco-espagnole, vit à Madrid, où il travaille dans la finance. Père de trois enfants, il ne leur a pas encore expliqué toute l’histoire de leurs racines, mais évoquera avec eux dans quelques années l’importance du dimanche 27 juillet 1214. Le jour où leur ancêtre Philippe Auguste a remporté une bataille primordiale pour la naissance de la France.
«À Bouvines, unis sous la bannière de Saint-Denis, sont venus combattre ceux qui étaient fiers de leur autonomie et de leurs libertés à se gérer. La conscience politique du peuple français est née dans cette plaine.» Huit cents ans après, le symbole est encore très présent dans l’esprit du prince. «Mon père était venu en 1988, explique-t-il. C’était important pour moi de marcher dans ses pas. Cette journée est vraiment particulière, toutes les organisations d’une nation sont présentes : l’Église, la République, la Monarchie et même un représentant de la couronne d’Angleterre. L’harmonie est quasi parfaite.»



Et alors que les festivités du 700e anniversaire avaient pris une tournure beaucoup plus belliqueuse il y a un siècle, Louis de Bourbon a tenu à placer cette commémoration sous le signe de la paix et du souvenir. «L’an 800, 1214, 1515 et jusqu’à 1914, ces dates que les enfants apprennent à l’école sont autant de repères qui donnent un sens à nos vies, a-t-il rappelé en ommettant soigneusement 1789. Il faut nous en souvenir pour écrire de nouvelles pages et entrer dans l’avenir. Car une grande nation est celle qui sait s’inscrire dans le temps.»

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