Quelle action politique pour notre
XXIe
siècle ?
Loin des solutions faciles et artificielles, le Cercle Légitimiste prône le travail, la persévérance, l’exemple ; bref : l’effort sur soi. En effet, peut-on sérieusement désirer réformer la société ― donc les autres ― sans commencer par se réformer soi-même ? Effort dans l’étude de ce qu’est la monarchie traditionnelle, pour mieux la faire connaître. Effort dans la prise de responsabilités au sein de la Cité, pour donner l’exemple d’une bonne autorité et la faire aimer. Efforts qui sont autant de conditions à la reconquête des esprits et des cœurs.
Quel est le programme politique des légitimistes ?
Loin des solutions faciles et artificielles, le Cercle Légitimiste prône le travail, la persévérance, l’exemple ; bref : l’effort sur soi. En effet, peut-on sérieusement désirer réformer la société ― donc les autres ― sans commencer par se réformer soi-même ? Effort dans l’étude de ce qu’est la monarchie traditionnelle, pour mieux la faire connaître. Effort dans la prise de responsabilités au sein de la Cité, pour donner l’exemple d’une bonne autorité et la faire aimer. Efforts qui sont autant de conditions à la reconquête des esprits et des cœurs.
Quel est le programme politique des légitimistes ?
Avant de répondre il faut préciser deux points :
Le Cercle Légitimiste ne constitue pas un parti politique. Le mot
même de parti est aberrant si l’on pense que l’objet de la politique est le bien commun de la Cité et non celui de l’une de ses parties. Nous
nous demandons toujours par quelle alchimie mystérieuse, au soir des élections,
à 20h00 très précisément, le candidat d’un parti se transmute en un instant ― du
moins l’assure-t-il ― en « président de tous les
Français » !!! Est-ce crédible ?
La démocratie fausse sournoisement les cartes car, avec son
égalitarisme, tout un chacun est appelé à donner son avis sur des décisions
politiques qui demanderaient à des experts des années de travail. La situation
est analogue à celle d’un malade, qui au lieu de consulter un médecin,
confierait sa santé à une assemblée égalitaire où la voix du spécialiste pèse
autant que celles des ignorants ! En fait, c’est pire que cela : nous confions
la santé de notre société à l’opinion, jouet de la propagande des idéologies et
des féodalités financières. Si nous sommes royalistes, c’est
justement pour ne plus faire de politique à un niveau qui n’est probablement pas
le nôtre, pour que cet art difficile soit pris en main sérieusement par des
ministres choisis par le roi pour leurs compétences, comme cela était le cas
dans l’Ancienne France.
Dans ces conditions, il nous est impossible de proposer un
programme politique à la manière d’un parti : nous n’avons ni une connaissance
exhaustive de la situation, ni forcément le ou les remèdes, et nous nous méfions
des “ya qu’à”.
En revanche, nous avons des principes d’action qui sont ceux de la
monarchie traditionnelle. Entre autres :
- Restauration de l’autorité (de Dieu par le sacre et autres manifestations publiques, du roi, et de ses représentants, du prêtre, du père de famille), et reconnaissance publique de la dignité de toute personne qui travaille pour le bien commun.
- Promotion de la famille.
- Décentralisation, toujours dans l’esprit de responsabiliser les hommes pour les faire participer au bien commun : autonomie des provinces qui la désirent, constitution de corporations pour les métiers qui le souhaitent…Tout d’abord soulignons que notre objectif n’est pas de faire une “contre-révolution”, mais le contraire d’une révolution, autrement dit : partir de la situation actuelle et réformer progressivement la société, l’infléchir par le biais de lois, d’incitations, d’aides …
Mais alors, quelle action
concrète proposez-vous ?
Cependant, soyons réalistes : nous n’en sommes pas encore là. Les
sciences humaines nous révèlent l’instabilité d’un gouvernement qui n’a pas
l’assentiment des élites du pays et celui d’une portion critique de population
favorable. Or l’esprit égalitaire a tout infecté, pire ! la
démocratie a entretenu les intelligences dans l’illusion que le “TOUT, TOUT DE
SUITE” était possible par le vote, sans autre effort que des campagnes
électorales bien menées. L’histoire montre qu’aucune lutte démocratique
n’a jamais donné aux tenants du Droit naturel (catholiques, monarchistes… )
l’accès au gouvernement : nombreux sont ceux qui ont perdu leur âme et celles de
leurs enfants pour ne l’avoir pas compris, et cela dans des conditions autrement
plus favorables qu’elles ne le sont aujourd’hui (rappelons nous la triste
affaire du Ralliement de l’Église à la République de Léon XIII).
Aussi, est-il intéressant de nous pencher sur la façon dont la
Révolution a triomphé en 1789. À cette date les esprits étaient mûrs : ils
avaient été travaillés pendant tout le siècle par ce que Augustin Cochin appelle
les “sociétés de pensée” qui avaient envahi tout le Royaume.
Pendant un siècle nos adversaires avaient distillé sans relâche, au sein de
petits groupes, la passion de l’égalité et l’horreur de l’autorité. Ce travail,
s’il était secret ou au moins discret, fut titanesque tant par l’intensité que
par la durée. Nombre de ceux qui l’avaient initié sont morts sans en avoir vu
les fruits.
C’est donc le chemin de la conquête des
intelligences et des cœurs que les légitimistes proposent. Cette solution est
certes austère, mais réaliste, honnête et s’impose comme un
devoir :
- À la passion de l’égalité opposons la raison, d’où la nécessité de l’étude.
- À la haine de l’autorité opposons l’amour en commençant par nous réformer nous-mêmes : là où nous vivons, prenons des responsabilités, donnons l’exemple d’une autorité bienveillante, ferme mais humble, soucieuse du bien commun, et elle même soumise à son autorité immédiate.
Pour utiliser la raison il faut apprendre ; pour aimer la
monarchie et la faire aimer, il faut la connaître ; l’étude est donc
incontournable.
Il s’agit ni plus ni moins que de rendre la monarchie
traditionnelle familière et désirable à nos contemporains, de leur en montrer
l’harmonie, la beauté, la bonté, la nécessité par la raison et par
l’exemple.
Qu’est-ce qu’une cellule
d’étude ?
Contrairement à une société de pensée dont
l’objet est d’élaborer une vérité commune aux membres, la cellule
d’étude a pour objet la soumission au réel par l’étude de ce qui est : le
meilleur service que nous pouvons rendre à la vérité est de ne pas la
travestir.
Il s’agit de former des royalistes autonomes et responsables,
capables d’apporter des réponses à des situations concrètes à la lumière de bons
principes.
En quoi consiste une réunion
de cellule ?
Une fréquence d’au moins deux réunions par mois est nécessaire
pour obtenir des résultats satisfaisants
Une séance dure aux environs de 2 heures (bien essayer de s’en
tenir à cette durée car des séances trop longues risquent de décourager certains
membres).
En première partie (environ 15 à 20 min) on peut faire une petite
revue de presse ou/et communiquer des informations, de préférence locales (Les
membres de la cellule vivent dans un milieu bien concret).
La seconde partie consiste à faire la lecture commentée d’un
texte. Pour des débutants, on peut tout à fait se contenter d’une lecture
simple.
Le site viveleroy.fr rassemble des documents qui sont autant de
supports à l’étude en cellule (la petite icône située à coté du titre de
l’article permet l’impression du texte au format pdf).
S’efforcer d’entretenir une ambiance amicale et sereine : chasser
l’orgueil, pas de compétition, mais le souci permanent d’expliquer ou de
chercher si on n’a pas immédiatement la réponse. Quand cela est nécessaire, il
ne faut pas hésiter à se reprendre mutuellement, tant sur la forme que sur le
fond, en veillant à donner les explications avec tact et charité, et toujours en
respectant l’autorité.
La méthode est-elle efficace ?
Depuis vingt ans, cette méthode a fait ses
preuves : si elle est peu valorisante dans un premier temps et demande de la
persévérance, elle est formidablement efficace. Les progrès sont
sensibles dès la première année. Elle permet en outre de nouer de solides
amitiés.
Les cellules d’étude légitimistes ont d’abord été cantonnées dans
l’Ouest, berceau de leur fondation. L’outil internet permet maintenant leur
essaimage à l’ensemble du pays. La multiplication des études augure donc des
fruits abondants d’ici à quelques années…
… à la Grâce de Dieu.
Merci au Cercle Robert de Baudricourt de la province de Lorraine pour son autorisation à diffuser ses textes.
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