"Personne, sous aucun prétexte, n'obtiendra de moi que je consente a devenir le roi légitime de la Révolution"
Henri V

mercredi 29 mai 2013

29 mai 1825

Sacre de Charles X à Reims (1824-1830).

Il s'agit du dernier sacre royal.
 
À la mort de son frère Louis XVIII, en 1824, il monte sur le trône. Il renoue avec la tradition du sacre, le 29 mai 1825 en la cathédrale de Reims. Ce sacre marque un retour à la logique d'Ancien Régime tout en acceptant les changements de la société française qui sont liés à la Révolution française et à l'Empire napoléonien. Ce sacre respecte les phases principales du cérémonial de l'Ancien Régime comme les sept onctions ou les serments sur les Évangiles. Malgré tout, on peut observer certains changements comme le fait que le roi prête un serment de fidélité à la Charte de 1814 ou encore le fait que les grands princes participent au cérémonial en aidant l'archevêque de Reims. Ce sacre a eu lieu sur plusieurs jours : le 28 mai il y a eu la cérémonie des vêpres ; le 29 mai ce fut la cérémonie du sacre en elle-même ; le 30 mai ce fut la remise de récompense pour les chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit et enfin ce sacre se termina le 31 mai par le toucher des écrouelles. Ainsi le sacre de Charles X apparaît comme un compromis entre la logique d'Ancien Régime et les changements de la société française depuis la Révolution française. Ce sacre symbolisait pour le roi et pour les élites un retour à l'image de la monarchie absolue en essayant d'effacer de manière relative les idées de la Révolution et de l'Empire. Malgré tout ce sacre a eu un effet limité sur la population puisque comme les mentalités de celle-ci n'étaient plus celles de l'Ancien Régime, ce sacre provoqua dès lors une certaine incompréhension de la part des populations. Son règne est marqué par la domination des « ultras », opposée à la Charte de 1814.

Pour calmer les mécontents, il forme en janvier 1828 un ministère modéré, présidé par le vicomte de Martignac. Ce ministère réparateur a déjà réussi à ramener les esprits, lorsqu'il est brusquement congédié et remplacé, le 8 août 1829, par le ministère de Jules de Polignac, qui fait renaître toutes les défiances.
En effet, peu de mois après, et malgré le respectueux avertissement donné par l'adresse des 221 députés, Charles X tente de rétablir son autorité face au développement de l'opposition libérale. Il promulgue pour cela les « ordonnances de Saint-Cloud » qui dissolvent les chambres, convoquent les collèges électoraux en changeant de mode d'élection, et suspendent la liberté de la presse (25 juillet 1830).
Deux événements importants marquent la politique étrangère de Charles X :
  • l'intervention en faveur des Grecs, qui aboutit à la victoire de Navarin (1827) et entraîne l'affranchissement de la Grèce (1830) ;
  • l'expédition contre le dey d'Alger, qui aurait offensé par un coup d'éventail le consul de France, expédition qui conduit à la prise d'Alger (6 juillet 1830) par le maréchal de Bourmont.
 

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