"Personne, sous aucun prétexte, n'obtiendra de moi que je consente a devenir le roi légitime de la Révolution"
Henri V

vendredi 19 juillet 2013

18 juillet 1909

mort de Charles XI, ainée des capétiens, à Varese en Lombardie (Italie).


Pour en savoir plus:
Au décès de son père le 18 novembre 1887, Charles de Bourbon devint l'aîné des descendants d'Hugues Capet, de saint Louis, d'Henri IV et de Louis XIV. Les légitimistes français le reconnurent alors comme roi de France et de Navarre sous le nom de « Charles XI ».
Cependant, dans une lettre privée envoyée le 3 septembre 1883, il avait alors notifié « la force des liens indissolubles » qui l'attachait à l'Espagne, affirmant : « C'est à elle seule que j'appartiens et je lui appartiendrai toujours ».
Néanmoins, le 11 juin 1889, il charge son Représentant en France, Joseph du Bourg, en obéissance aux demandes transmises par Marguerite-Marie Alacoque, de déposer en la Cité du Sacré Cœur (Paray-le-Monial) un document officiel consacrant sa personne et la France au Sacré-Cœur.
Il écrit parfois à ses partisans comme le 14 septembre 1888, réunis à Sainte-Anne d’Auray : « Il n’y a que deux politiques en présence dans l’histoire contemporaine : le droit traditionnel et le droit populaire. Entre ces deux pôles, le monde politique s’agite. Au milieu, il n’y a que des royautés qui abdiquent, des usurpations ou des dictatures. Que des Princes de ma famille aient l’usurpation triomphante, soit. Un jour viendra où eux-mêmes ou leurs descendants béniront ma mémoire. Je leur aurai gardé inviolable le droit des Bourbons dont je suis le chef, droit qui ne s’éteindra qu’avec le dernier rejeton de la race issue de Louis XIV ».
Le 23 mai 1892, il protesta auprès du comte de Paris contre l’emploi que celui-ci faisait des pleines armes de France (c’est-à-dire sans la brisure des cadets constitué par le lambel à trois pendants des Orléans).
Le Prince entra en conflit avec son représentant, le Prince de Valori en 1892 et le mouvement légitimiste connut une première scission : des légitimistes se rallièrent à la branche des ducs de Séville. Le « Journal de Paris » accepta le ralliement prôné par le Pape Léon XIII et cessa d’être un soutien au légitimisme. Charles, suivant lui-même les consignes du Pontife, refusa de nommer un nouveau représentant en France et le mouvement légitimiste s’en trouva une nouvelle fois affecté par une crise de confiance.
Il fallut attendre 1896 pour que le Prétendant acceptât de nouveau de nommer un représentant en la personne du comte Urbain de Maillé de la Tour Landry. Ce dernier réorganisa le mouvement légitimiste en un Conseil Central des Comités légitimistes qui allait exister jusqu’en 1914. Mais les actions politiques du prince Charles se firent de plus en plus rares. La dernière survint lors de la crise liée à la séparation de l'Église et de l'État, le 9 décembre 1905.
Le 12 mars 1906, Charles condamna la loi de séparation et déclara lors d’un manifeste : « Comme l’aîné de la race de nos rois et successeur salique, par droit de primogéniture de mon oncle Henri V, je ne puis rester plus longtemps spectateur impassible des attentats qui se commettent contre la religion, et aussi Sa Sainteté Pie X. J’élève la voix pour repousser de toutes les forces de mon âme de chrétien et de Bourbon, la loi de séparation. Catholiques français, l’avenir de la France est entre vos mains, sachez donc vous affranchir d’un joug maçonnique et satanique, en revenant franchement et avec l’ardeur qui vous caractérise, à la vraie tradition chrétienne et nationale dont, par ma naissance, c’est-à-dire par la volonté de Dieu, je suis le seul représentant légitime ».

Devenu veuf, Charles de Bourbon se remaria le 28 avril 1894 à Prague, dans la chapelle du primat de Bohême, avec la princesse Marie-Berthe de Rohan (1860-1945), seule fille du prince Arthur de Rohan (1826-1885) (de la branche de Guémené) et de son épouse la comtesse Gabrielle de Waldstein.
Charles de Bourbon est décédé à l'hôtel Excelsior à Varèse (Lombardie) le 18 juillet 1909. Il fut inhumé à Trieste, dans la cathédrale Saint-Just.


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